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Ambassade de Côte d´Ivoire en Italie

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SITUATION ECONOMIQUE DE L’ITALIE

Introduction

Troisième économie européenne, l’Italie dispose d’atouts importants : taux d’endettement privé faible, inexistence de bulle immobilière, gestion rigoureuse du déficit avec le seul excédent primaire de la zone euro. Son tissu industriel, dense et dynamique, composé d’un réseau de 4 millions de PME, peine, néanmoins, à s’adapter à l’intensification de la mondialisation (absence de gains de productivité, perte de compétitivité, rigidité du marché du travail, insuffisance de l’innovation et des dépenses de R & D). L’Italie connaît ainsi une croissance faible depuis une décennie.

L’Italie reste aujourd’hui vulnérable du fait de sa situation économique dégradée et d’un endettement public dont la dynamique peine à s’inverser. Après s’être contracté de 1,8% en 2013, et avoir très brièvement renoué avec une faible croissance (0,1% au 4ème trimestre 2013, l’Italie est de nouveau, fin 2014, en récession et le poids de la dette continue d’augmenter (elle devrait atteindre 133% du PIB en 2015 selon les prévisions de la Commission Européenne).


Programme de stabilité

Suite à une crise très grave et prolongée, l’économie italienne est sortie de la récession au cours du dernier trimestre 2014. L’évolution favorable du contexte macro-économique induit les principales organisations internationales à revoir à la hausse l’estimation de croissance pour la zone de l’Euro et de l’Italie ; nous avons à disposition une fenêtre spéciale concernant l’opportunité pour recommencer à croitre à un rythme soutenu et établir le rapport entre dette et PIB sur une trajectoire descendante. Nous ne pouvons absolument pas nous permettre de la gaspiller.
La forte flexion de longue durée des prix du pétrole favorise l’amélioration des échanges, l’augmentation de la disponibilité du revenu des familles et des marges de profit des entreprises. Mais au-delà de l’évolution du marché du pétrole, c’est le climat en Europe qui a changé, grâce aussi à l’effort fourni par l’Italie durant sa période de présidence de l’Union Européenne où la croissance et l’occupation ont été mises au centre du débat européen.

La convergence sur une stratégie basée sur :
- une politique de responsabilité fiscale, attentive à la croissance tout en respectant une discipline budgétaire
- la nécessité d’accélérer dans tous les pays les réformes structurelles
- la priorité de relancer les investissements publics et privés.
Ce nouveau climat a donné lieu à de nouveaux engagements et initiatives, au niveau national et au niveau européen, avec le lancement du Plan Juncker et le Quantitative Easing de la BCE. Le Quantitative Easing de la BCE, qui a ajouté les achats de la dette souveraine aux programmes d’achats d’activités du secteur privé, permettra une reprise du crédit grâce au maintien de conditions financières satisfaisantes.

En garantissant une inflation ancrée sur des niveaux compatibles avec l’objectif de la BCE, le programme pourra maintenir l’augmentation des taux d’intérêt réels provoquée par la faible dynamique des prix. La confiance des entreprises et des familles en sortira renforcée, et les investissements et la consommation seront soutenus.
Parallèlement, la divergence des cycles économiques entre les différentes zones monétaires s’est associée à une nette dépréciation de l’euro : un accroissement de la compétitivité des sociétés européennes sur le marché global soutiendra la demande d’exportation et la dynamique des prix nationaux.
Au reflet de l’évolution favorable du cadre macroéconomique, l’accroissement devrait se renforcer au fur et à mesure en Europe et en Italie et favorisera le service et la dynamique de la dette. Toutefois, la reprise dans cet espace est inégale et elle reste exposée à de nombreux risques. Les tensions géopolitiques, l’évolution de la crise grecque, le ralentissement des économies émergentes constituent des éléments d’incertitude. En 2014, les interventions politiques économiques du Gouvernement ont visé à la relance de l’économie par des actions de soutien des revenus et de réduction des charges fiscales, afin de trouver une solution définitive au problème des dettes arriérées des Administrations publiques. Malgré la phase de fléchissement cyclique persistant, le Gouvernement a garanti l’équilibre des comptes publics ; l’excédent primaire s’est maintenu parmi les plus élevés dans l’espace Euro, l’incidence de la charge de la dette sur le PIB a continué à se réduire, la dette nette est restée sur le seuil de 3,0%.
La discontinuité de la politique économique imposée par le Gouvernement vise à une forte accélération des investissements et de la consommation et veut consolider l’actuelle amélioration sensible des attentes des entreprises et des familles ; le renforcement de la croissance aura un impact progressif sur les conditions du marché du travail, qui continue actuellement à subir les graves conséquences de la crise.
Pour soutenir cet accroissement et l’occupation, le Gouvernement a l’intention de :
- suivre une politique de budget d’appui, dans le respect des règles communes adoptées par l’Union Européenne
- continuer sur ce parcours de réformes structurelles du Pays pour augmenter de façon significative ses capacités compétitives
- améliorer l’environnement réglementaire des entreprises et les conditions à la base des décisions d’investissements.

Ces actions se renforcent entre elles et tracent une stratégie cohérente, où les réformes – au niveau du marché du travail, des produits et des services, dans le secteur financier et des charges fiscales – relancent la compétitivité en créant un climat plus favorable pour les opportunités d’investissement. Les investissements ont un rôle central : dans un temps bref ils peuvent promouvoir de nouvelles opportunités de travail par le soutien de la demande, et ils posent les bases pour l’accroissement du potentiel dans un temps moyen ; ils consolident l’actualisation et la diffusion des effets des réformes. Une politique budgétaire responsable et favorable à l’accroissement – dans les soldes et la composition – assurera la confiance des marchés ; le maintien des attentes favorables renforcera ultérieurement la demande et la croissance et la durabilité des finances publiques sur une longue période.

Réformes structurelles

Dans le but d’engager dans une seule stratégie coordonnée, des interactions positives avec la politique budgétaire, le Gouvernement est en train de réaliser un vaste programme de réformes structurelles, dont les trois lignes directrices fondamentales sont :
- augmentation de la productivité du système par la mise en valeur du capital humain (Jobs Act (Loi sur l’emploi), Ecole Performante, Programme National pour la Recherche
- Diminution des coûts indirects liés aux formalités bureaucratiques et à l’activité de l’Administration Publique pour les entreprises, par la simplification et la transparence (réforme de l’Administration Publique, interventions anti-corruption, réforme fiscale
- Réduction des marges d’incertitude sur plan juridique dans certains secteurs, soit du point de vue de la discipline générale, soit du point de vue des instruments qui en garantissent l’efficacité (nouvelle discipline du licenciement, réforme de la justice civile). Les effets du programme et les interventions institutionnelles visent à réformer la loi électorale, à faire la différence entre les fonctions du Sénat et de la Chambre des Députés, à accélérer le processus décisionnel pour approuver les lois. L’impact des réformes structurelles sur le PIB de programmation reflète une prudence qui assumera un effet croissant à l’avenir ; il faut remarquer qu’une partie de l’impact des réformes fait partie de l’ensemble de la tendance générale. Les effets accumulés sont en ligne avec les prévisions formulées par les principales organisations internationales.

Avec l’objectif d’engager la reprise avec un impact d’occupation au maximum, le Gouvernement a déjà approuvé quatre décrets d’application du Jobs Act, en vue de compléter la réforme dans la première partie de l’année en cours ; il s’agit des dispositions en matière de contrat indéterminés avec l’accroissement de la protection des travailleurs, réorganisation des normes en matière d’amortisseurs sociaux, simplification des types de contrat et conciliation des temps de travail et de vie. Il y aura plus d’avantages pour engager du nouveau personnel , pour stabiliser des rapports de travail flexibles existant déjà, et pour stimuler les investissements dans l’instruction pour les travailleurs, et dans la formation pour les entreprises.

Investissements

L’Italie a donné durant son Semestre de présidence de l’Union Européenne une impulsion décisive au débat sur l’agenda des investissements en Europe, et elle a été l’un des principaux pays concernant l’initiative de lancement du Plan d’investissement pour l’Europe et de la création du Fonds Européen pour les Investissements Stratégiques (EFSI – European Fund for Strategic Investment). C’est une occasion importante pour pousser les investissements privés avec l’appui public, dans les limites des contraintes budgétaires ; en agissant ensemble, les pays européens produiront un grand impact sur la demande de la zone.
Pour que la reprise puisse se consolider et que la productivité augmente dans une moyenne période, il est indispensable que les investissements s’accroissent de manière stable. Le vaste déficit d’investissements en Europe n’est pas seulement le fruit de facteurs structuraux, mais des incertitudes sur les perspectives de croissance et de la demande trop basse. Le manque d’investissements est particulièrement aigu dans certains secteurs fondamentaux pour la compétitivité (recherche, infrastructures) et dans certains pays, dont l’Italie ; il faut également considérer la fragmentation des marchés financiers, contraire à la conception d’un marché unique.
Le Plan d’investissements pour l’Europe comprend les politiques structurelles pour l’amélioration du climat des affaires dans nos pays ainsi que la prévision d’un élan macroéconomique très fort, afin de surmonter l’incertitude sur les prévisions se croissance. Le Fonds pourra garantir et financer des projets dans les secteurs des infrastructures, de l’énergie, de l’instruction, de la recherche, de la tutelle des ressources naturelles, soit avec des titres de créance, soit avec des investissements de capitaux.
Les attentes suscitées par le plan ne peuvent pas être déçues. Afin d’être efficaces, les temps de réalisation sont fondamentaux. La rapidité est essentielle même s’il est évident que les premiers effets seront enregistrés à partir de 2016. L’impact économique du Plan dépend de manière critique de l’addition réelle des ressources employées. Il est donc essentiel que le Fonds puisse financer des projets supplémentaires par rapport aux investissements soutenus par les programmes européens actuels, qui n’auraient pu se matérialiser sans l’intervention de l’EFSI, ou pour des risques excessifs, ou pour des défaillances de marché et des contraintes financières ou budgétaires.

PERSPECTIVES DE RENFORCEMENT DE LA COOPERATION ECONOMIQUE AVEC L’ITALIE

L’Ambassade a entrepris en 2014 auprès de la Confindustria (le Patronat Italien), des Chambres de Commerce et Consulaires et diverses Associations d’opérateurs économiques une vaste campagne d’information sur les opportunités en Côte d’Ivoire.
Cette campagne multisectorielle vise à sensibiliser les opérateurs économiques italiens sur les réformes du Gouvernement ivoirien avec le nouveau Code d’Investissement Ivoirien (traduit en Italien).
Les Consuls Honoraires assistent l’Ambassade dans cette campagne d’information.
Les Organisations ciblées sont les suivantes :
- Les Chambres de Commerce régionales et provinciales
- Les Associations du Patronat italien (Confindustria) régionales et provinciales
- Les différentes Foires à caractère économique dans la Circonscription diplomatique de l’Ambassade
- Les opérateurs économiques en contact avec la Chancellerie à Rome
- Les grands groupes industriels

La démarche de l’Ambassade à court terme vise à trouver un accord de partenariat entre la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire et les Chambres de Commerce italiennes, en vue de la création d’une Chambre de Commerce Ivoiro-Italienne installée à Rome et à Abidjan.

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